Se lancer dans son activité d'hypnose
Je me souviens, il y 4 ans, des moments par lesquels je suis passée lorsque j’ai décidé de me reconvertir professionnellement dans l’hypnose.
J’étais dans le commerce, responsable d’une équipe commerciale. Je faisais énormément de route, je ne comptais pas mes heures. Ma vie personnelle, autant dire que je n’en avais plus vraiment…
Je sentais la fatigue, le stress s’accumuler et une force invisible et puissante qui rendait de plus en plus difficile les réveils matinaux. L’envie n’était plus là.
En parallèle, je faisais connaissance avec l’hypnose et me rendais compte que cela m’apportait énormément dans mon quotidien au travail.
Et puis arriva ce dernier jour où j’obtins mon certificat de praticienne en hypnose. Je me souviens qu’avant cela, l’idée de devenir praticienne n’était pas encore une évidence.
Cette fois-ci, lors de ce dernier jour, où Jérémy Doyen, formateur à l’Académie Epione me remit mon certificat, cela devenait plus clair.
Je découvrais plus qu’un travail, une passion, qui avait du sens pour moi. Un outil qui m’aidait à évoluer et me permettait également d’accompagner des personnes en quête de changement.
Double avantage que peu d’emplois ne permettent.
À partir de là, tout s’est enclenché. J’ai négocié un départ avec mon employeur, non sans peine.
Mère célibataire, loin de ses proches, je vous laisse imaginer ! tous les voyants rouges étaient allumés dans ma salle de contrôle. Avec des doutes, des peurs : l’insécurité financière, la peur de l’échec, le syndrome de l’imposteur…etc.
Et lorsque les peurs prennent le dessus, on le sait tous. Cela nous paralyse, réduit nos compétences à néant, notre vision se focalise sur ce que l’on croit ne pas savoir faire.
Malgré tout, six mois plus tard, j’annonçais l’ouverture de mon cabinet !
Avant, pendant et après le lancement de mon cabinet, il m’a fallu passer par du développement personnel, de la communication et développer le côté commercial de mon activité.
Tellement de compétence à mettre en œuvre lorsque l’on devient entrepreneur(e). Ce qui peut être facile pour certains, n’est pas chose aisée pour d’autres.
Ce qu’on oublie souvent, c’est que l’on part toujours de zéro lorsque l’on apprend quelque chose. Tout n’est qu’apprentissage, entraînement et jeux.
Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que je suis amenée à rencontrer de plus en plus de personnes dans cette situation, on me questionne, on me fait part de craintes vis-à-vis de ce changement de vie en perspective.
Si mon expérience peut aider certain(e)s, et bien voici les étapes par lesquels je suis passée :
Se développer personnellement
Pour lever les freins. Me faire accompagner, avant, pendant et même encore maintenant.
À mon démarrage d’activité, c’était essentiel.
Ne pas se lancer seule dans cette aventure ou tout autre d’ailleurs. Savoir s’entourer c’est essentiel pour partager des doutes, des craintes et s’appuyer sur les expériences d’autres praticien(ne)s.
Toujours rester en éveil, apprendre et découvrir pour ouvrir son horizon.
Se spécialiser dans ce que l’on aime
J’ai choisi les enfants, parce que je retrouve mon âme d’enfant en les accompagnant et je m’amuse ! Aujourd’hui, cela représente plus de la moitié de ma clientèle.
L’année dernière, j’ai décidé de me lancer dans l’accompagnement des praticien(ne)s dans le bien-être à devenir entrepreneur afin d’ouvrir leur propre cabinet avec plus de facilité.
Car j’ai vécu ce moment charnière, et mon souhait est d’apporter mon aide aux personnes qui le souhaitent.
Ne pas croire qu’en choisissant une spécialité plutôt que de ne pas en choisir, on s’enferme dedans. Au contraire, vous concentrez vos efforts vers cette spécialité et adoptez un discours qui va droit vers le type de personne que vous aurez choisi d’avoir. Donc vous répondez à une problématique dont vous devenez le ou la spécialiste.
Beaucoup moins énergivore que d’essayer d’attirer l’attention d’un public trop large, au risque de passer inaperçu.
Transmettre ses valeurs au travers de son discours
Je n’ai jamais aimé, forcer à la vente.
Donc je me détache des idées reçues du marketing et je ne veux pas me vendre.
« C’est parce que tu penses qu’il faut que tu te vendes, que tu n’arrives pas à te vendre. »
Pour moi, la bonne vente c’est celle, où, l’on n’a pas besoin de vendre.
Donc je parle comme je suis, avec ma sensibilité, mon expérience, pour que l’on apprenne à me connaître et que l’on se reconnaisse dans ce que je dis.
Toujours attentive à l’autre, je me tourne vers la personne qui m’écoute ou qui me lit. Et si elle se reconnait dans ce que je dis et bien peut-être qu’elle aura envie de me contacter. J’en serai très heureuse.
Il y a-t-il une bonne façon de communiquer
Je me suis également formée, à la création de site internet et la communication digitale. C’est très intéressant, au départ je l’ai fait pour me perfectionner dans la création de mes sites, et maintenant, je le propose dans l’accompagnement de futur(e)s entrepreneur(e)s.
Dites-vous que lorsqu’une personne atterrit sur votre vitrine, elle veut se reconnaître. Elle a besoin que les textes parlent de son problème et comment vous allez pouvoir l’aider.
Ce que j’explique sur la façon de communiquer c’est de s’intéresser à l’autre, comprendre ce que la problématique engendre comme comportements, habitudes, leur fonctionnement et ce que va leur apporter votre approche, car même si l’outil est l’hypnose, c’est vous que la personne vient voir.
Faire comme si, vous étiez le client qui lit le site internet en réponse à une problématique.
Imaginez-vous à quoi ils pensent, à quoi ils croient, ce qu’ils ressentent.
En conclusion
Tellement de chemin parcouru, de compétences acquises et renforcées. Une expérience enrichissante et qui me donne encore plus envie d’accompagner. Plein de belles rencontres et de partage.
Beaucoup d’entre nous, sont passés par ces moments de doutes et de peurs. Vous en aurez et c’est normal au démarrage d’un changement de vie.
Indépendant ne veut pas dire être seul(e) !
Audrey BERGER